Le règlement européen FIC (« Information des Consommateurs sur les denrées alimentaires ») régit l’étiquetage alimentaire depuis 11 ans. Son objectif est de fournir aux consommateurs les informations suffisantes qui lui permettront de choisir de manière éclairée les produits qu’ils achètent et consomment. Les règles du FIC concernent l’étiquetage des durées de conservation, l’étiquetage d’origine et l’étiquetage nutritionnel. Quelles sont les obligations à respecter à ces trois niveaux ? Quelles sont les évolutions possibles à prévoir ?
L'étiquetage des durées de conservation
D’après la loi, tous les produits alimentaires doivent afficher une date de durée de conservation. En l’occurrence, il existe en fait deux manière de mentionner la fameuse “date de péremption”.
La date limite de consommation (DLC)
La Date Limite de Consommation (DLC) est la date stricte jusqu’à laquelle un aliment peut être consommé (« à consommer jusqu’au… »). Elle est apposée sur des produits microbiologiquement très périssables : ces aliments vont donc se détériorer rapidement et ne devront plus être consommés une fois cette date dépassée.
La date de durabilité minimale (DDM)
La Date de Durabilité Minimale (DDM), nettement moins stricte, sera précédée de la mention « à consommer de préférence avant… ». Elle sera utilisée sur des produits de moyenne et de longue conservation pour indiquer l’échéance jusqu’à laquelle le fabricant garantit la qualité optimale du produit. Ce dernier pourra donc être consommé des jours, des semaines voire des mois après cette date, sans risque pour la santé.
Afin de lutter contre le gaspillage et les pertes alimentaires, l’Europe envisage de revoir les règles concernant l’étiquetage des durées de consommation. En effet, un constat apparaît clairement : pas toujours bien informés de la différence entre les deux marquages de date de péremption, de nombreux consommateurs ont tendance à jeter trop rapidement des aliments qu’ils considèrent comme « périmés » alors que ceux-ci pourraient encore tout à fait être consommés sans risque de tomber malade.
A l’avenir, la terminologie pourrait donc être revue pour améliorer la bonne compréhsension par les consommateurs. Il pourrait aussi être question d’un élargissement de la liste des aliments concernés par la DDM, voire d’une suppression pure et simple de cette liste. Affaire à suivre…
L'étiquetage d'origine
Soucieux de privilégier les circuits locaux, de plus en plus de consommateurs souhaitent connaître l’origine des produits qu’ils trouvent en magasin.
La législation européenne impose de renseigner l’origine de certains produits alimentaires, tels que les fruits et légumes, l’huile d’olive, le miel, la viande de porc, le bœuf, les ovins, les caprins, la volaille, les poissons et les crustacés. Pour les autres produits, l’étiquetage d’origine se fait sur base volontaire.
L'étiquetage nutritionnel
Le FIC prévoit la présence d’informations nutritionnelles sur les aliments. En complément de cette base légale, les Etats membres peuvent mettre en place d’autres systèmes sur base volontaire, tels que le gouvernement belge l’a fait avec le Nutri-score.
Dans le cadre de sa stratégie « Farm to Fork », l’Europe envisage de réviser le FIC dans différents aspects ; l’une des évolutions possibles serait la mise en place d’un système d’étiquetage nutritionnel et une représentation visuelle unique au niveau européen.
Les discussions vont bon train pour établir la solidité scientifique de ce système, pour parvenir à un consensus européen sur les recommandations nutritionnelles et pour définir les modalités de mise en œuvre et de contrôle.
Sources : www.favv-afsca.be, www.fevia.be, www.health.belgium.be